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Politique & société

Une France morte pour ce mardi 7 mars

Face au projet de réforme des retraites proposé par Emmanuel Macron et son gouvernement, des manifestations ont eu lieu partout dans le pays. Selon la CGT, ils étaient près de 16 000 à manifester à Besançon afin de mettre le pays à l'arrêt.


Laura Fischer et Garance Duret
Le 7 mars 2023 à 20h28

Une foule noire de monde

À Besançon, les manifestants se sont réunis à 14 heures au parking Battant pour une arrivée à la place de Révolution. Au sein des cortèges, plusieurs syndicats étaient visibles comme la CGT, Solidaires Étudiants, ou encore l’AEB. Cependant, les syndicalistes étudiants étaient présents bien avant, aux alentours de 6h afin de bloquer les portes de l’Université du centre-ville. Tous les cours du matin ont ainsi été annulés.

La CGT se dit satisfaite du succès de la manifestation. Dans le cortège, les manifestants ont pu apercevoir Fabien Roussel, député et secrétaire du Parti communiste français, se joindre à eux. Il a déclaré auprès de France 3 vouloir « être auprès d’une France rurale, cette France des communes moyennes ».

Quelles sont les revendications des étudiants ?

Les syndicalistes étudiants reprochent au gouvernement de ne pas agir face à la précarité étudiante qui s’est davantage renforcée avec l’inflation. Entendues dans le cortège, leurs revendications sont diverses et vont bien au-delà de la réforme des retraites : empêcher l’obligation du Service National Universel, projet esquissé par le gouvernement et qui est encore en réflexion ; augmenter les aides à destination des étudiants (APL, bourse) ; mettre fin à Parcoursup et Monmaster.gouv, jugés injustes et trop sélectifs ou encore mettre en place le repas au Crous à 1 € pour tous les étudiants.

Ce n’est pas au peuple de travailler plus longtemps alors que l’État pourrait prendre l’argent aux riches avec l’ISF

*Alex, étudiant

Pourquoi les manifestants sont-ils si nombreux ?

Les manifestants se disent très inquiets de cette nouvelle réforme des retraites avec un âge à la retraite repoussé à 64 ans (au lieu des 62 actuels). De nombreuses personnes jugent que certains travailleurs ne sont pas aptes à aller jusqu’à cet âge, notamment pour les métiers physiques et pénibles, d’autant plus que certains critères de pénibilité ont été retirés (le port de charges lourdes, les postures pénibles, les vibrations mécaniques mais aussi les agents chimiques nocifs pour la santé).

« Ce n’est pas au peuple de travailler plus longtemps alors que l’État pourrait prendre l’argent aux riches avec l’ISF », s’insurge Alex*, étudiant et manifestant. « Et c’est complètement faux le fait que les gens toucheraient une retraite un peu plus grande si l’on va jusqu’à 64 ans ! Ils gagneront tout autant, voire moins à cause de l’inflation. Et puis la suppression des critères de pénibilité, c’est n’importe quoi ! », poursuit-il.

Une manifestation qui risque de se poursuivre

Les syndicats vont se prononcer ce mardi soir sur la continuité des manifestations. De son côté, la SNCF s’est déjà prononcée en annonçant des perturbations sur les trains pour le reste de la semaine. Les manifestants, eux, ne comptent pas baisser les bras et souhaitent poursuivre jusqu’à ce que le gouvernement cède.

*Le prénom a été changé



Laura Fischer et Garance Duret

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