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Université

Des services d’écoute à destination des étudiants en détresse

Avec les cours en distanciel, les examens en ligne, les temps sont durs pour les étudiants. Heureusement, de nombreux organismes sont à leur écoute.


Louise Jeannin et Léna Feghoul
Le 2 mars 2021 à 12h00

Cours en distanciel, examens en ligne, isolement, sentiment d’abandon… Depuis un an, une majorité des étudiants est en détresse psychologique. Un flou constant, qui commence à peser sur les consciences universitaires. Les mesures prises par le gouvernement semblent être insuffisantes. En revanche, de nombreux organismes sont spécialisés dans l’aide et l’accompagnement psychologique des étudiants, pour les plus en demande.

Un an que cette crise sanitaire dure et que les étudiants sont plongés dans une incompréhension. Perte de repères, isolement, ces derniers sont de véritables étudiants « fantômes ». Selon une étude sur la santé mentale des étudiants, réalisée par le Centre National des Ressources et des Résiliences (CN2R), le stress perçu chez les étudiants est de 24,7% contre 17%, hors période de pandémie. L’étude relève une augmentation des pensées suicidaires et des états dépressifs. Un certain nombre d’organisme sont présents pour les accompagner dans leur détresse. C’est le cas des bureaux d’aide psychologique de l’Université (BAPU) et de Nightline, entre autres.

16 BAPU et 4 antennes Nightline en France

Il existe 16 bureaux d’aide psychologique de l’Université en France. Celui de Besançon se situe au 22 Rue Chifflet. Ce dernier est relié au Centres Médico-Psycho-Pédagogiques (CMPP) et au Service Universitaire de Médecine Préventive et de Promotion de la Santé (SUMPPS). Ce n’est pas un centre d’urgence, mais l’étudiant peut téléphoner afin d’être écouté et compris, puis prévoir un rendez-vous. Des psychologues et des psychiatres sont à disposition pour les orienter vers le service qui correspond le mieux à leur problème.

Quant à l’association de service d’écoute Nightline, il existe quatre antennes en France. L’étudiant peut téléphoner le soir, afin de discuter de sa détresse ou de n’importe quoi d’autres. Nightline compte 120 bénévoles. Tous ont suivis une formation afin d’avoir une écoute active auprès des étudiants en détresse. L’association a connu un pic en hausse de 40% depuis les annonces du gouvernement et la fermeture de universités.

Pendant le premier confinement, Nightline a mis en place un listing de tous les soutiens psychologiques gratuits à la portée de tous les étudiants en France. Sur le site soutien-étudiants.info, on retrouve un certain nombre de tips.

« Il n’y a pas de petits problèmes »

Le contexte sanitaire actuel peut générer du stress au niveau des études, des relations mais aussi de plus gros problèmes psychologiques comme les pensées suicidaires ou la dépression. Nicolas, bénévole à Nightline l’affirme, « il n’y a pas de petits problèmes ». Ces problèmes existaient déjà avant, mais il est certain que la pandémie n’a fait qu’aggraver la situation. De plus, le Docteur Nathalie Savoye du BAPU à Besançon, confirme que d’un point de vue cognitif, suivre des cours à travers un écran est très compliqué, ce qui représente aussi une source de stress et d’angoisse chez les étudiants.

Des problèmes au niveau des pouvoirs publics

Le monde des études est vaste entre ceux qui sont en première année et ceux en fin de parcours, seulement « on ne peut pas mettre tous sur le dos du Covid » confirme le docteur Savoye. Il y a un problème au niveau des pouvoirs publics. En France, on compte un psychologue pour 30 000 étudiants. Bien que ce nombre a été doublé en janvier dernier, le docteur Savoye déclare que c’est de la « rigolade ». Et pourtant, Nightline est soutenu par le ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation ainsi que le ministère des Solidarités de la Santé…



Louise Jeannin et Léna Feghoul

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