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Université

Collectif Étudiants fantômes : « On ne parle pas de nous. C’est comme si on n’existait pas »

Le collectif d'étudiants à l'origine du #etudiantsfantomes racontent l'histoire du mouvement et partagent leurs futurs projets.


Orlane Lachat et Pauline Gresset-Bourgeois
Le 13 février 2021 à 12h00

En janvier dernier, le hashtag #etudiantsfantomes avait éclaté sur Twitter. Des centaines d’étudiants ont témoigné à propos de leur situation intenable. Le collectif montpelliérain partage ses projets et son ambition à La Loop.

À l’origine de ce hashtag, le collectif du même nom : les Étudiants fantômes. Ce groupe d’une vingtaine d’étudiants en première année de Sciences Politiques à Montpellier a créé ce mouvement après le discours de la ministre de l’Enseignement supérieur. Frédérique Vidal évoquait le brassage d’étudiants comme frein à la réouverture des amphithéâtres : “Le problème ce n’est pas le cours dans l’amphithéâtre mais l’étudiant qui prend un café à la pause, un bonbon qui traîne sur la table ou un sandwich avec les copains à la cafétéria”, précisait-elle. Clara Botkine, l’une des initiatrices du collectif réagit. “On a été scandalisés par les propos de la ministre alors on a décidé d’agir”. Naissance d’un compte Twitter, un hashtag et un compte Instagram. “Nous sommes des étudiants fantômes, car on ne parle pas de nous, c’est comme si on n’existait pas, pourtant on est là”.

Montpellier solidarité

Le mouvement a enclenché des centaines de témoignages via des lettres ouvertes postées sur les réseaux sociaux notamment, et a reçu des échos dans quelques médias locaux. “Au niveau des médias on s’est vraiment senti écoutés. La ville entière soutient l’initiative. Beaucoup moins le gouvernement qui ne prend que des mesures très légères. C’est comme s’il avait une vision totalement différente des étudiants”.

Des projets de plus grande envergure

Pour l’instant, le collectif relaie les différents contenus informatifs concernant les manifestations partout en France. Si Étudiants fantômes n’est pas à l’initiative de ce genre de mobilisations défendant la cause, c’est parce qu’il est en train de se construire officiellement en tant qu’association, mais ne l’était pas jusque-là. À l’avenir, les projets du groupe d’étudiants seront nombreux. Les membres du collectif aimeraient écrire un manifeste, organiser des échanges avec différents députés en France, créer des sit-in, éventuellement des colloques, des opérations collages… Un premier live via leurs réseaux sociaux a eu lieu ce vendredi soir, sur leur compte Instagram.

Le but premier de ce mouvement, et de son développement, est de donner la parole à chaque ville étudiante du pays, ainsi qu’à chaque étudiant qui souhaiterait la prendre.

On ne compte même plus le nombre de témoignages reçus…

Clara Botkine

Lorsqu’on demande à Clara Botkine si beaucoup d’étudiants leurs écrivent, elle répond : « On reçoit tellement de témoignages par jour qu’on ne les compte même plus ». Messages auxquels ils essaient de répondre le plus possible. Quand l’échange ou la situation de l’étudiant devient trop difficile à gérer, Étudiants fantômes redirige les étudiants vers des professionnels ou des lignes téléphoniques comme Nightline. Ils ont d’ailleurs remarqué une grosse vague de bienveillance de la part des sophrologues, psychologues, coach de vie mais aussi des cuisiniers. “Ils se sont engagés pour proposer leur aide” remarque-t-elle.



Orlane Lachat et Pauline Gresset-Bourgeois

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