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Nouvel album d’Eddy de Pretto : cette ode à la bizarrerie

Ce vendredi est sorti le nouvel album d’Eddy de Pretto, À tous les bâtards, trois ans après la sortie de Cure (son premier album, NDLR). Une ode à tous les bizarres, les mal-aimés, les chelous, les bâtards, bref une véritable célébration à la différence. Zoom sur ce nouvel album et ce grand artiste en devenir.


Louise Jeannin
Le 29 mars 2021 à 12h00

Voilà comment commence le titre Freaks (« monstres » en anglais)  du nouvel album d’Eddy de Pretto : « À tous les bizarres, les étranges, les bâtards, les monstres, ceux qui dérangent, les mis à l’écart ». Ces quelques mots, Eddy de Pretto les offrent à tous les gens différents. « Le moche, le chelou, le bizarre, le PD, le bâtard, j’ai vachement reçu ces mots-là » raconte-t-il. Et puis aussi, détail intéressant et significatif : le dessin au crayon de papier sur la pochette de ce nouvel album a été réalisé par une fan !

Pochette du second album d’Eddy de Pretto, À tous les bâtards

Eddy rembobine le film de sa vie

Une ode aux « freaks », ça oui, mais pas que. Effectivement, Eddy de Pretto revient sur son passé, sa vie, notamment ses débuts comme dans Bateaux-mouches.

Quand j'étais personne, plein de p'tits tafs d'automne
J'rêvais d'idoles, je me voyais déjà en haut
Quand j'avais personne qu'une soif qui déborde
Je rêvais des tonnes, j'me voyais déjà en haut et c'était beau

En passant par ses premiers amours, comme dans Désolé Caroline. Un message clair, rempli de prose, faisant référence à sa seule petite amie et à la découverte de sa sexualité. Ceci, Eddy De Pretto l’évoque dans le podcast Spotify Coming Out de Elise Goldfarb et Julia Layani

« Désolé Caroline », mais Eddy préfère Jimmy

Hey, désolé Caroline
Tu ne me feras jamais jouir
Je ne veux plus jamais te plaire
Je vois des larmes dans tes rires

Il évoque son quotidien à Créteil, dans Créteil Soleil mais aussi le racisme et le délit de faciès que subissaient ses amis, lors des contrôles de police dans Val de larmes.

Un kid brillant

Quand Eddy de Pretto débarque avec sa Fête de trop, sur la scène musicale courant 2017, c’est un coup de cœur. Bien que critiqué pour son air différent, son air de « freak », un avenir prometteur se dresse vite pour le jeune homme originaire de banlieue parisienne. Une voix peu banale, un physique atypique et une prose maitrisée, aux textes qui nous parle à tous.

Pochette du premier album d’Eddy de Pretto, Cure

De son évocation de l’ultra-virilité dans Kid à son homosexualité assumé dans Normal ou Jimmy. L’artiste est complet et représente enfin une part des oubliés de la société. Il enchaîne les dates, les festivals et n’en fini pas de monter. Un avenir prometteur déjà bien entamé et qui, on le sait d’avance, ne s’arrêtera pas ici. À tous les bâtards est certainement tout aussi convaincant que le premier (Cure).

https://open.spotify.com/playlist/37i9dQZF1DX2mCN6FWJKMp?si=Z3mtDQveRcqnUnd65NDSrw



Louise Jeannin

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