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Portraits

Un avenir prometteur pour Bérangère Courgey jeune auto-entrepreneuse dans la création vidéo

La Loop a rencontré Bérangère Courgey, jeune autoentrepreneuse dans la production audiovisuelle pour particuliers et professionnels. Elle a lancé en janvier dernier son autoentreprise Mandareno.


Louise Jeannin
Le 17 octobre 2021 à 18h00

Vidéos pour professionnels ou particuliers, photographies, portraits, superpositions d’images, courts-métrages… Rien n’échappe à l’objectif de Bérangère Courgey, jeune entrepreneuse dans la production vidéographique. À 21 ans seulement, elle a lancé depuis janvier dernier son autoentreprise Mandareno.

Derrière ce nom, ce logo, il y a une jeune femme passionnée par le cinéma. Passée par la spécialité cinéma audiovisuel du lycée Louis Pasteur à Besançon, puis par une école de cinéma privée à Strasbourg, Bérangère rêve d’indépendance et créé son auto-entreprise. Le goût pour le cinéma, c’est sa mère qui lui transmet. « Elle s’est toujours intéressée à ce milieu, elle nous en parlait, lisait des articles… Mais autrement, je n’ai personne dans ma famille qui travaillait dans ce milieu-là », précise la jeune femme. « Je n’osais même pas l’imaginer… Pour moi, c’était fait pour quelqu’un d’autre que moi ».

Et puis il y a eu Xavier Dolan : « Tout est possible à qui ose. Travaille et n’abandonne jamais. Cette phrase et tout son discours d’ailleurs, est marqué dans ma tête. Ça a changé l’entièreté de ma vie parce que je me suis dis « Okay Bérangère, pour toi aussi, c’est possible. Tu y crois et tu vas tout faire pour y arriver. » »

Galerie vidéos du site web de Mandareno / Capture d’écran

La Loop : D’où naît ce projet d’auto entreprise dans la vidéo et la photo pour professionnels et particuliers ?

Bérangère Courgey : C’était quand j’étais à l’école de cinéma. J’avais un ami qui avait déjà son auto-entreprise et moi je me suis dit que j’aimerais faire quelque chose comme ça. Je voulais lancer une association à but lucratif avec plusieurs personnes qui s’y connaissaient et qui étaient dans mon école, pour créer des courts-métrage ou les faire participer à des concours… Sauf que cela ne s’est pas fait… Alors je me suis dit : « autant faire quelque chose ! » Du coup, j’ai lancé mon autoentreprise et vraiment, je ne le regrette pas, parce que j’ai appris pas mal de choses. Que ce soit au niveau relationnel (clients) ou au niveau du professionnalisme (montage par exemple). Et puis très important : la comptabilité ! Voilà un grand mot qui peut faire peur ! (Rires)

Pourquoi Mandareno ?

Il y a eu quelques complications. Avant, c’était « Mandarine » mais après avoir fait tous les papiers, le logo, le site…, mon oncle m’a signalé qu’une autre entreprise s’appelait Mandarine. Du coup, j’ai demandé l’avis des gens sur mon compte Instagram et à plusieurs reprises, il y a quelque chose qui est revenu en espéranto. J’aime beaucoup cette langue et je trouve que ce pourquoi elle a été créé est génial (volonté de créer un langage universel, NDLR). Mon papa avait une ferme qui s’appelait L‘URL de l’Espéranto. Il est parti à la retraite l’année où j’ai du trouvé un nom. Du coup, pour perpétuer la ferme dans laquelle j’ai grandi, j’ai transforméMandarine en espéranto.

Qu’est-ce qui te plaît dans le cinéma ?

D’abord, j’aime énormément prendre du bon temps pour regarder un film et surtout qu’il agisse sur mes émotions. C’est simple : je ris et je pleure très facilement. Mais ce qui me plaît vraiment dans le cinéma, c’est tout l’aspect visuel. C’est très important. Même si bien sûr, l’aspect narratif l’est tout autant. Il y a des films que j’ai vus, pour lesquels je n’ai pas du tout aimé l’histoire, mais je les adore parce que visuellement, ils étaient incroyables. Je peux citer Un couteau dans le cœur de Yann Gonzalez (2018). Ce qui me plaît aussi, c’est tout ce qui est musique classique sur des scènes hard. Comme les Tarantino, par exemple. J’ai des étoiles dans les yeux rien que d’en parler !

Pour mon premier projet à l’école, on devait réaliser un court métrage et on a été le seul groupe à trouver des acteurs qui étaient semi-professionnels ou professionnels du théâtre. Tout ça parce que je les ai dessinés, cherchés… On a fait des castings avant et c’est ça qui a fait, en partie, toute la différence ! Je suis derrière la caméra actuellement, mais je rêve de trouver les acteurs correspondants parfaitement à la figuration. Je fais ce métier-là parce que j’aime ça et pour maintenir quelque chose dans ma passion. C’est donc pour cela que je maintiens mon autoentreprise, pour me rappeler pourquoi j’ai fait ces écoles et pourquoi j’aime ça.

Bérangère derrière la caméra. DR/B. Courgey

Comment tu t’organises pour ton autoentreprise ?

À côté de mon autoentreprise, j’avais un contrat de 25 h et je m’étais arrangée avec mes employeurs afin d’avoir 3 jours de libres dans la semaine pour me consacrer à Mandareno. En réalité, c’est qu’au fur et à mesure, je ne supportais plus mon travail alimentaire. Ça me prenait la tête et ça, jusque chez moi. J’avais du mal à me remettre dans Mandareno. Je me suis posé des tas de questions.

J’ai alors démissionné et je cherche un nouveau travail actuellement. Ça demande des investissements énormes quand on se met en autoentreprise. Il faut une bonne organisation financière, car il faut renouveler son matériel régulièrement, c’est extrêmement important. Et puis des assurances, etc. Quand je travaille avec une personne, je me consacre uniquement à elle. Mais je n’ai pas de méthode précise… C’est pour ça que j’ai quitté mon précédent emploi, c’est pour me poser et réfléchir à une organisation.

Photographies, vidéos pour particuliers ou professionnels, l’avenir se dresse tout doucement pour cette jeune autoentrepreneuse qui ose, travaille et n’a pas l’air d’avoir envie abandonner… À retrouver sur les réseaux sociaux : Instagram, Facebook ou sur le site internet de Mandareno.



Louise Jeannin

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