Il a plus d’un tour dans son sac et toujours un paquet de cartes sur lui… Turab est étudiant en licence 1 de STAPS et magicien autodidacte à ses heures perdues. Entre projets et inspirations, ce passionné explique comment il articule sa passion pour la magie et ses études. Entretien.
Comment tu gères ta vie de magicien et tes cours à la fac en STAPS ?
C’est réalisable parce que j’ai choisi une formation qui me plaît. En STAPS, il y a du sport mais ce n’est pas que ça, il y a beaucoup de temps libre. Je me consacre donc à la magie durant ce temps libre. Je fais quand même attention à mes cours et j’essaye de les mettre en priorité. Je n’ai pas l’intention de passer une éternité en tant qu’étudiant.
Comment as-tu commencé ? Qu’est-ce qui t’as donné envie ?
Je regardais des magiciens à la télé et quand j’avais 9-10 ans, j’ai reçu un coffret de magie. Je me suis dit, avec ce que j’ai, je vais essayer de faire comme à la télé. Au début ça ne ressemblait à rien du tout. J’ai appris petit à petit des tours que les magiciens faisaient à la télé. Ça y ressemblait de plus en plus ! J’arrive à m’inspirer, parfois faire mieux, l’équivalent ou moins bien. J’essayais d’inventer des tours, et c’est venu petit à petit. J’ai fait du théâtre et mon prof m’a poussé à monter sur scène en faisant de la magie. Mais aussi grâce à un intermédiaire, Kader Bueno, qui est magicien lui aussi.
Qu’est ce qui te fascine dans la magie ?
Il n’y a pas quelque chose qui m’a fasciné au début. C’était plus pour amuser les gens autour de moi. Leur faire des petits tours et voir leurs réactions. Puis vers l’âge de 15-16 ans, j’ai eu des soucis de santé et c’est à ce moment là que je suis vraiment entré dans la magie. Je me suis dit qu’un petit tour de magie (par exemple pour une personne comme moi) qui n’était pas très bien à ce moment-là, ça peut changer et donner le sourire l’espace d’un instant. Ça me fait plaisir.
Dynamo et David Blaine sont deux magiciens que j’adore depuis que je suis petit. Ceux sont eux qui m’ont poussé à faire des tours comme je les fais actuellement.
Combien de temps consacres-tu à la magie ?
Je dirais vingt heures par semaine, parfois plus ou moins. Quand il faut réfléchir à des numéros pour le spectacle ça prend plus de temps. Je gère aussi mes réseaux, j’alimente Instagram surtout, et je fais des lives. En dehors des tours de magie que j’écris, j’en invente des nouveaux, je les essaye, j’analyse mes vidéos pour m’améliorer. J’ai le projet de faire un spectacle d’une heure.
Tu en as déjà fait, des spectacles ?
Je suis beaucoup monté sur scène dans des comedy club, toujours avec mon prof de théâtre. C’est toujours lui qui organise ce genre événement, il demandait d’ailleurs souvent à Kader Bueno, mais comme il est sur Paris, et que je suis du coin….
Faire exclusivement de la magie et en faire ton métier, ça te tenterait ?
Faire exclusivement de la magie ça serait grave cool, parce que c’est plus qu’une passion. C’est en moi, c’est naturel. Je ne sors jamais sans mes cartes, j’ai toujours deux ou trois paquets de cartes sur moi. Je pense que ça me ferait du bien de faire uniquement de la magie.
Et tes études en STAPS alors ?
L’avantage avec mon diplôme, c’est que je pourrais travailler en semaine et faire des spectacles le week-end. Ça s’articule bien et je pourrais faire deux choses à la fois. En plus, je n’aurais plus de révisions donc je pourrais m’y consacrer tout le temps, hors du travail. Puisque ça me motive je ne serais jamais fatigué d’en faire. Les deux ensemble pourraient être faisables.
Comment on créé un tour ?
C’est tout simple : on s’imagine quelque chose de magique. Par exemple, j’ai envie de faire apparaître un bout de pizza dans un carton. Dans ma tête, je me pose la question : comment je peux faire pour que les gens ne comprennent pas comment j’ai réussi. Après il y a des techniques. Parfois les gens disent “ah, mais je sais, tu as fait comme ça”. Sauf qu’il y a plein de façons de faire un tour de magie. Les magiciens se renouvellent souvent en faisant le même tour, tout en changeant sa solution. C’est la même impression pour le public alors qu’il y a un nouveau secret.
Nous avons pu assister à quelques tours… en particulier un, assez impressionnant.
Turab l’affirme, aucun paquet n’est truqué. Son petit conseil pour les débutants, c’est de s’essayer avec une pièce d’abord et de faire semblant de la passer d’une main à une autre. Facile non ? À vos cartes et pièces ! Retrouvez les tours de Turab sur Facebook et Instagram.