Ce jeudi 26 novembre, près de 180 personnes étaient présentes devant la mairie de Besançon suite à l’appel à la grève lancé par l’intersyndicale (CGT, CFDT,FO,…). Les employés de la ville de dénoncent des difficultés pour mener à bien le protocole sanitaire.
Les ATSEM (Agent Territorial Spécialisé des Écoles Maternelles), les animateurs périscolaires, les agents d’entretiens et de restauration scolaire se mobilisaient ce matin pour dénoncer le manque de moyens dont ils disposent, en cette période où le protocole sanitaire se durcit. Certains animateurs voient leur travail se complexifier au fil du temps. C’est le cas de Dimitri, animateur à l’École Henri Fertet : « On manque de salle pour respecter au mieux le protocole sanitaire, un collègue a dû garder ses 12 CM2 dans son bureau de 14m² ». De plus, le protocole leur impose le port de gants, dont le stock est vide depuis plusieurs semaines.
Un manque humain et matériel trop conséquent
Du côté des agents d’entretiens, la tâche n’est pas plus facile. Anne, agent d’entretien et de restauration dans la même école, raconte : « Le matériel n’est pas suffisant et met beaucoup de temps à nous arriver. Une collègue a réclamé un tablier il y a trois semaines : elle porte encore aujourd’hui un sac poubelle à la place pour se protéger. » Les agents, peu nombreux, se voient dans l’obligation de gérer leurs stocks et d’anticiper un temps à l’avance. « La commande passée dernièrement devait arriver mi-décembre, on ne l’aura pas avant début janvier ».
Anne, souffrante au niveau du dos et des bras, subit une pression supplémentaire depuis la mise en place du nouveau protocole ordonnant de récurer les salles tous les jours. Depuis peu, elle reçoit un peu d’aide pour la soulager, contente de trouver un peu de solidarité. Entre l’entretien des toilettes, de la bibliothèque, des salles et de certains bureaux, celle-ci est contrainte d’organiser sa semaine différemment, afin que tout soit propre dans les temps.
Le manque de personnel peut s’expliquer notamment par l’absence des étudiants, pas forcément confinés sur leurs lieux d’étude, et qui occupent en temps normal un grand nombre de postes d’animateur périscolaire, autant en titulaires, qu’en remplaçants.
De nombreux problèmes déjà présents avant le confinement
Ces manques ont redessiné la précarité de ce métier, « Fin de la précarité : titularisation ! » revendiquent les draps exposés ce jour sur l’Esplanade des Droits de l’Homme. En effet, les contrats sont signés de septembre à début juillet (contrairement à d’autres emplois d’éducation). Pour les animateurs remplaçants, les contrats ne concernent qu’une période scolaire comprise entre deux périodes de vacances. Dans les deux cas, ils ne sont pas systématiquement renouvelés. De plus, leurs emplois du temps ne comptent aucun créneau permettant l’organisation et la préparation de jeux, ou d’animations.