Un cap symbolique
Le clap de fin de l’année 2023-2024 n’a pas encore retenti qu’une nouvelle dose de stress est venue s’installer dans la tête des étudiants. Si les congés estivaux arrivent à grands pas, il n’y aura encore une fois pas de vacances pour la précarité. Dans un climat déjà suffisamment délétère – réforme des retraites, inflation, précarité -, la publication par l’Insee des résultats provisoires de l’indice des prix à la consommation se révèle être une véritable gifle. En effet, cette étude statistique réalisée dernièrement et selon laquelle le montant de la contribution est calculé, atteste que sur un an, les prix à la consommation auraient augmenté d’environ 5,6 % en mars 2023. Cette hausse affecterait directement le prix de la CVEC qui passera ainsi à 100 euros pour la rentrée prochaine.
L’augmentation de trop
Depuis sa création en 2018, la taxe n’a cessé d’enfler. Pour obtenir leur attestation d’acquittement, obligatoire pour toute inscription à une formation initiale dans l’enseignement supérieur, les étudiants se sont d’abord vus débourser 90 €, puis 92 € et 95 €. Des montants déjà exorbitants pour nombre d’entre eux qui, de plus en plus, n’ont plus d’autres choix que de distribuer des Curriculum Vitae chaque année et de fréquenter les banques alimentaires. Alors, face à cette énième augmentation et le refus de fixer le prix du repas Crous à 1 € pour tous les étudiants, les visages s’assombrissent ; bien que “destinée à favoriser l’accueil et l’accompagnement social, sanitaire, culturel et sportif des étudiants et à conforter les actions de prévention et d’éducation à la santé réalisées à leur intention” (selon l’article L. 841-5 du Code de l’éducation), les étudiants ne s’y retrouvent plus.