13 % d’étudiants ont répondu à l’enquête
Tous les étudiants de Bourgogne Franche-Comté avaient jusqu’au 22 novembre dernier, minuit, pour répondre à un questionnaire reçu par mail. En une quinzaine de minutes, cette enquête leur permettait de donner leur point de vue sur leurs conditions scolaires et extra-scolaires dans la région. Au total, sur les 87 000 étudiants de la région, 11 500 ont rendu une réponse, et 9 555 réponses ont été exploitables.
Les différents organismes étudiants de la région se félicitent du taux de réponse obtenu inédit, selon Romain Hassold, le président de la Fédération des étudiants franc-comtois (BAF). « Cela nous réjouit, parce que ça veut dire que les étudiants ont quelque chose à dire et qu’il faut qu’on les entende », poursuit Dominique Grevey, le président de l’Université Bourgogne Franche-Comté (UBFC).
Des résultats encourageants mais des efforts restent à faire
Bonne nouvelle pour cette enquête : le moral des étudiants bourguignons et franc-comtois est là : une grande majorité des étudiants interrogés se déclarent en effet en bonne santé physique et plus de 60 % se sentent épanouis dans leurs études. Concernant leur moyen de locomotion, la plupart des étudiants sont satisfaits de leur temps de transport et utilisent la marche à pied, suivie des transports en commun et de la voiture. Sur l’alimentation, 1 étudiant sur 2 prend sa pause de midi en déjeunant sur son lieu d’étude quand un tiers des répondants vont déjeuner chez eux ou un proche. Paradoxalement, alors qu’au centre-ville de Besançon, manger au restaurant universitaire reste souvent compliqué lorsque l’on a seulement une heure de pause le midi, 75 % des étudiants de la région se disent satisfaits du temps de pause.
Une donnée reste toutefois problématique : plus d’un 1 étudiant sur 2 déclare travailler régulièrement ou de façon saisonnière (57 %). Et même si certains affirment travailler pour améliorer leur confort de vie, 25 % des étudiants de la région travaillent par nécessité. À l’échelle nationale, seul 1 étudiant sur 3 déclare travailler.
Une enquête pour renouveler l’ancien schéma régional
En 2013, le ministère de l’Enseignement supérieur a décidé que chaque région devait suivre « un projet d’amélioration de la qualité de vie étudiante et de promotion sociale sur le territoire ». Le schéma régional de la vie étudiante incarne et formalise ainsi ce projet en définissant les priorités de la politique étudiante en Bourgogne Franche-Comté. Le schéma est ensuite suivi par les instances de vie étudiante de la région, notamment le Crous, l’Université et la région, cela « afin de développer des stratégies affinées à leurs niveaux et répondre au plus près au besoin de leurs étudiants », explique Nathalie Albert-Moretti, rectrice de la région académique Bourgogne-Franche-Comté.
L’objectif est d’établir un projet par et pour les étudiants
Christine Le Noan, présidente du Crous Bourgogne Franche-Comté
Le schéma régional actuel date de 2016. Son utilisation avait été prolongée jusqu’en 2024, mais il commence à dater. « D’autre part, la crise sanitaire a mis en lumière des situations, des besoins« , précise Laëtitia Martinez, la vice-présidente régionale en charge de l’enseignement supérieur et de la recherche. Le but est donc de revoir ce plan pour s’adapter aux nouvelles préoccupations étudiantes.
Des Assises avec les étudiants avant la mise en place du schéma
« Ce n’est pas un schéma technocratique. L’objectif de cette consultation était d’établir un schéma par et pour les étudiants, qui s’appuie sur les besoins et les attentes de tous les étudiants de Bourgogne Franche-Comté », explique Christine Le Noan, présidente du Crous Bourgogne Franche-Comté.
Pour le moment, l’enquête a permis d’avoir un premier aperçu de l’avis et des préoccupations des étudiants. Ces derniers vont être ensuite invités à participer à des assises qui permettront de proposer un plan d’action final et concret. Elles auront lieu le 16 mars 2023 à Montbéliard, le 30 mars à Besançon et le 4 avril à Dijon.
Des inspirations sur d’autres modèles régionaux
La région Bourgogne Franche-Comté n’est pas la seule à demander l’avis des principaux concernés pour la mise en place de ce programme. D’autres régions, comme la région Occitanie, ont également mis les étudiants à contribution pour l’élaboration des nouveaux schémas régionaux. Le nôtre sera publié à la fin de l’année 2023 et mis en application dès 2024.