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Commerces et services

Des nouvelles de David, patron du Bar de l’U

La Loop est allée du côté de Novillard prendre des nouvelles de David, gérant du Bar de l’U et de Jean-Michel (son jarre, tu l’as ?). Il revient sur son confinement et l’impact de la crise sur son bar.


Louise Jeannin et Victor Causeret
Le 28 novembre 2020 à 10h00

C’est peut-être ceux qui trinquent le plus pendant cette crise sanitaire : les bars et les restaurants. C’est pour cela que nous avons décidé de prendre des nouvelles de David, l’un des gérants du Bar de l’U, troquet cher aux étudiants de Megevand.

David Petit, propriétaire du Bar de l’U (5 rue Mairet), en compagnie de son frère Pierre-Yves depuis avril 2012, s’est vu dans l’obligation de fermer son établissement pour la deuxième fois lors de cette année 2020 à cause des mesures misent en place par le gouvernement. Le barman ne reste pas pour autant sans rien faire. Confiné chez lui à Novillard, son quotidien est bien rempli grâce à ses enfants dont il doit s’occuper. « Je suis devenu une vraie femme au foyer maintenant », s’amuse-t-il. Il profite également de son temps libre pour faire des travaux chez lui, chez sa famille proche, et pour retourner au bar de temps en temps pour vérifier si tout fonctionne.

Jean-Michel Jarre, le volatile le plus célèbre de Besançon

Jean-Michel, le Jarre de David, est devenu depuis quelques mois la mascotte du bar de l’U grâce à son tempérament agressif. Mais partager son quotidien avec ce volatile n’est pas de tout repos. « Il est super relou, il pince et il fait son cador, il faut bomber le torse pour réussir à l’impressionner ». Malgré la popularité certaine de Jean-Mi, David ne pense pas l’amener au bar un jour pour éviter à l’animal un stress inutile, ce qui semble être une sage décision.

David et Jean-Michel

« On attend patiemment »

« On a été un des seuls départements en France à avoir été plus ou moins informé de la fermeture, une semaine plus tard ». Pourtant, David confie qu’il était sûr à 95% de fermer. Ceux qui ont été pris au dépourvu, c’est surtout les restaurateurs. Heureusement la création du collectif BBRBU (Bars, Boîtes, Restaurants de Besançon Unis) a permis d’instaurer un véritable cheminement de dialogues avec les autorités et les politiques au sortir du premier confinement. Mais aussi, d’avoir du poids, notamment auprès du préfet du Doubs, Joël Mathurin. « Il y est sensible. Il est à l’écoute, ce qui est appréciable » complète David.
Porté par l’optimisme, début septembre, le BBRBU devait organiser son festival baptisé « Rêv’olution », prévu place de la Révolution, à Besançon. Un moyen pour « faire travailler les intermittents, le local ».

Au bar, il ne reste plus que trois personnes : Pierre-Yves, Floxy et David lui-même. Les autres étaient embauchés sur d’autres contrats qui sont arrivés à terme. En tant que domaine sinistré, le Bar de l’U bénéficie du chômage partiel. L’autre dispositif mis en place par l’Etat pour eux, c’est le « fond de solidarité ». S’il s’élevait à 1 500 € pour le premier confinement, David espère cette fois une aide un peu plus conséquente. Quoi qu’il en soit, ils ont dix jours pour constituer un dossier et bénéficier de la dite aide.

Des réponses collectives et solidaires

Le collectif « À genoux mais pas couchés » rassemble les acteurs musicaux bisontins et propose des sessions live dans les bars de Besançon. Le 17 novembre, le Bar de l’U accueillait Dirty Peep.
« Ce n’est pas l’idée du siècle mais ça aura eu le mérite de nous faire connaître au fil du temps et de faire vivre un peu plus la culture sur Besançon, ce qui a de plus en plus d’importance dans nos vies » confie David. Un moyen pour les deux frères de faire vivre cette passion pour la musique, « quand on avait repris le bar, on avait déjà un peu cette envie là. Pierre-Yves baignait déjà dans le milieu musical ».



Louise Jeannin et Victor Causeret

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