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Actions solidaires

Mobilisations et entraides pour les étudiants

La précarité et la détresse psychologique des étudiants est toujours aussi critique. Heureusement, certains acteurs leur proposent des initiatives solidaires.


Louise Jeannin et Orlane Lachat
Le 24 janvier 2021 à 12h00

« C’est dur d’avoir 20 ans en 2020 » déclarait Emmanuel Macron il y a quelques mois. Eh bien, cela n’a jamais été aussi vrai qu’aujourd’hui. Les étudiants doivent faire face à une précarité qui s’accentue davantage et une détresse psychologique due aux cours en distanciel qui ne fait qu’empirer. Heureusement, il y a encore des acteurs qui leur viennent en aide. Des initiatives solidaires, qui peuvent les aider à tenir.

Après avoir été touché par un documentaire concernant la détresse des étudiants, Vincent Laubert, agriculteur aux Écorces (25140), propose à quelques-uns d’entre eux de passer un week-end de février au grand air. “Je peux proposer un week-end d’oxygénation dans le Haut-Doubs pour trois d’entre vous, en cette période ô combien compliquée. » Ses enfants ayant quitté le cocon familial, Vincent se réjouit de partager les grandes qualités de sa région tant au niveau des paysages que de la ferme. L’agriculteur a toujours aimé échanger avec les plus jeunes. Dans l’idéal, trois étudiants se fréquentant déjà, même peu, sont les bienvenus. Le Haut-Doubiste attend vos messages avec impatience. Vous pouvez le contacter directement via Facebook en cliquant ici.

Les revendications d’associations et des syndicats étudiants

Pour la CGT, le retour en présentiel dans les universités, n’est pas un souhait premier, bien qu’ils reconnaissent que les cours à distance peuvent réellement peser sur le moral des étudiants. D’autant plus que leur retour dans les universités risque de former des clusters… À quoi bon, puisque le variant anglais inquiète et qu’un potentiel troisième reconfinement plane comme une épée de Damoclès au-dessus de nous ? Ce qu’il faudrait pour le collectif, c’est par exemple, augmenter les bourses et élargir leur accès. Ou encore, ne pas tenir compte du calendrier universitaire et mettre sur pause les cours pendant les périodes de confinement pour pouvoir par la suite, étudier dans des conditions adéquates.

“Un étudiant, ça doit étudier”

Et la précarité s’ajoute à la détresse psychologique. Nombreux sont celles et ceux qui ont perdu leur travail qui leur permettait de payer leurs études ou simplement de vivre. Les étudiants se dirigent de plus en plus vers les aides, les collectes de dons, car pour beaucoup, subvenir à leurs besoins n’est plus possible. Pour lutter contre la précarité, la CGT organise une distribution d’une soixantaine de colis d’une valeur de 50 euros, comprenant des produits alimentaires et d’hygiène, vendredi 29 janvier. Pour obtenir un colis, les étudiants doivent s’inscrire en contactant la CGT sur les réseaux sociaux (Facebook  ou Twitter ou par mail : CGT.salaries.etudiants@protonmail.com). Pour récupérer le colis, c’est au 11 rue Battant, local de la CGT. 

“Le Covid n’a fait que renforcer les inégalités”

Du côté du syndicat Solidaires étudiant-e-s, autrefois appelé ASDE (Association Solidaire de Défense des Étudiants), l’avis est également mitigé sur la solution idéale qui conviendra à tous les étudiants, mais aussi à tous les enseignants. “Le covid n’a fait qu’accentuer les inégalités, mais elles étaient déjà là” dévoile Léa, membre du syndicat. Entre les étudiants qui ont perdu leur travail, et ceux qui sont rentrés chez leurs parents, tous contraints de laisser leur appartement, la solution n’est pas de rouvrir les universités. “Les étudiants à risque ne pourront pas non plus retourner à l’université”, poursuit-elle. Un bon nombre de facteurs sont donc à prendre en compte dans cette crise. 

L’association Solidaire étudiant-e-s recueille des témoignages afin de guider au mieux les étudiants vers les organismes les plus enclins à les aider. Malgré cela, le syndicat déplore un nombre trop faible d’étudiants à se confesser : “certains ne se sentent pas légitimes, ou pensent qu’il y a pire et ne portent pas attention à leur propre santé”. 

D’autres rassemblements à travers la France

Mercredi dernier, les étudiants se sont mobilisés à Lyon, à Caen ou encore à Strasbourg et ailleurs en France pour « défendre les conditions de vie et d’études ». De quoi témoigner de la mobilisation des étudiants, avant la mobilisation de l’ensemble des personnels de l’éducation. Mardi 26 janvier prochain, des collectifs, des associations et des syndicats étudiants, appellent à se mobiliser dans la rue. Dans cet article de Mediapart, ils expriment leur volonté de se faire entendre. « Nous ne voulons pas qu’Emmanuel Macron nous explique “qu’avoir 20 ans en 2020, c’est dur” ou “qu’il va encore falloir tenir”. Nous voulons qu’il agisse pour sauver nos études, notre avenir et nos vies. » 

À Besançon, la manifestation aura lieu mardi 26 janvier à 14h, devant le rectorat (Rue de la convention). Le syndicat Snuipp-FSU du Doubs appelle à la grève également ce mardi. 



Louise Jeannin et Orlane Lachat

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