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Avec ou sans viande ?

Aujourd’hui, de plus en plus de personnes, jeunes notamment, envisagent l’arrêt ou la diminution de leur consommation de viande. Cette tendance suscite de nombreux débats et reste, pour beaucoup, assez floue.


Léna Feghoul et Enolane Dubrez
Le 30 novembre 2020 à 10h00

Ces dernières années, la nutrition a prit une place importante dans la vie des français : manger équilibré, bio, local… La consommation de viande fait également partie de ces préoccupations mais les discours sont souvent contradictoires et on ne sait finalement pas trop quoi penser. Aujourd’hui, on vous propose donc de mettre en lumière cette tendance alimentaire grâce à Manon Bouvier, nutritionniste au SUMPPS de Besançon.

On ne le sait que trop bien, la cuisine française met la viande à l’honneur ! D’ailleurs, il est devenu normal d’en manger à chaque repas. Pourtant, ce n’est pas vraiment recommandé par les spécialistes de la nutrition. En effet, la viande, le poisson et les œufs nous apportent une quantité de protéines utiles à la bonne santé de nos muscles. Mais il est très important de varier cet apport.

Une surconsommation de viande rouge par exemple, peut entrainer des risques cardio-vasculaires causés par un apport trop important en graisses saturées, de la même façon que les œufs peuvent entrainer une hausse du cholestérol.

Il est tout à fait possible de consommer de la viande une à deux fois par jour à condition de bien varier les aliments.

Des alternatives à la viande

« Cependant de récentes études ont prouvé que le régime le plus approprié est le régime flexitarien, qui consiste à ne consommer de la viande qu’occasionnellement, c’est à dire 2 à 3 fois par semaine », explique Manon Bouvier, diététicienne du SUMPPS.

Si on souhaite limiter sa consommation, le meilleur substitut aux protéines animales reste les légumineuses (lentilles, pois-chiches, petits pois, haricots rouges). Elles contiennent des protéines végétales mais ne sont en revanche pas suffisantes à elles seules car ce sont des « protéines incomplètes ». Il est nécessaire de compléter les légumineuses avec un produit céréalier (semoule, quinoa, riz complet, avoine) pour que l’apport soit équivalent à celui de la viande. 

À lire aussi – Manger sainement avec un budget étudiant ?

3 types de régimes alimentaires

Le régime flexitarien comporte beaucoup d’avantages, comme la diversité des plats mais aussi leurs qualités car la viande est un produit coûteux. Réduire sa fréquence d’achat permet l’accès à des produits plus chers, et de meilleure qualité. Réduire sa consommation de viande, c’est aussi un acte écologique. 

Le régime végétarien n’est donc pas dangereux non plus si on utilise la complémentarité des légumineuses avec les céréales. Les carences en fer, calcium ou encore Omega 3 ne sont pas systématiques, et peuvent être facilement compensées grâce à des cures occasionnelles de suppléments alimentaires. 

Le régime vegan, quant à lui, peut causer des carences. Le manque de Vitamine B12 qui est à l’origine de la production de globules rouges peut entrainer de légères anémies à court terme, mais aussi des dommages plus graves sur la durée. Il est donc impératif de palier à cette privation.

Bonne nouvelle, le SUMPPS (Service Universitaire de Médecine Préventive et de Promotion de la Santé) est ouvert à tous les étudiants, sur rendez-vous. Notamment pour des consultations avec des spécialistes de la nutrition qui peuvent t’aiguiller et te conseiller si tu souhaites changer tes habitudes alimentaires ou diminuer ta consommation de viande.



Léna Feghoul et Enolane Dubrez

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