C’est fait. Karim Benzema est le 66e lauréat du Ballon d’Or. Il rentre ainsi dans l’histoire du football européen et même mondial. Ce lundi 17 octobre 2022, le magazine français en charge de la cérémonie de distinction du Ballon d’Or a révélé le nom du meilleur joueur européen de l’année. Il s’agit de l’attaquant des Mérengués, Karim Benzema ou KB Nueve pour ses fans. Il devance le Sénégalais Sadio Mané (Bayer Munich) et le Belge Kevin De Bruyne (Manchester City), respectivement 2e et 3e sur les marches du podium.
Cette distinction, qu’il obtient à deux mois de souffler ses 35 ans, vient couronner une saison fructueuse avec son club qui a remporté la Ligue des champions pour la 14e fois. Le capitaine des Madrilènes est ainsi le deuxième joueur français à avoir le Ballon d’Or depuis 1998 ; c’est-à-dire 24 ans après celui de Zinedine Zidane et le cinquième français à l’obtenir après Raymond Kopa (1958), Michel Platini (1983), Jean-Pierre Papin (1991) et Zinedine Zidane (1998). C’est d’ailleurs des mains de cette légende du football français que Benzema a reçu, tout ému, la distinction.
Un rêve d’enfant qui se réalise…
Ce Ballon d’Or, Karim a caressé l’espoir de l’avoir une multitude fois. À l’instar de tout enfant qui garde un rêve dans un coin de sa tête et qui le nourrit jour après, le dossard neuf du Réal Madrid a su transformer ce « rêve de gamin », comme il l’a qualifié, en réalité. « J’ai grandi avec ça dans ma tête et après j’ai eu de la motivation » a-t-il laissé entendre. Pour lui, être à ce stade de sa carrière s’est rendu possible grâce à deux modèles dans sa vie : « Zizou et Ronaldo ».
Karim ne lâche rien, il travaille
« C’est beaucoup de travail. C’est rien lâcher. C’est s’entrainer encore plus », a déclaré le 66e Ballon d’Or. Pour lui, la clé de voûte de sa réussite réside dans son travail quotidien, dans sa persévérance. C’est inéluctablement ce travail sur soi et sans relâche qui l’a hissé à la cime du football mondial. Il n’a pas fait l’économie de ses mots pour évoquer les moments difficiles qu’il a dû surmonter avec sa famille. Il a surtout fait preuve de résilience. C’est d’ailleurs ce qu’il avance : « Ça n’a fait que me renforcer mentalement ». Il s’est dit « vraiment content » et « satisfait » de son travail et qu’il envisagerait de « continuer comme ça ».
Quand Benzema donne une leçon de maturité
Le football est un sport collectif. Ce n’est un secret pour personne. Cependant, il y a des récompenses individuelles qui permettent de se démarquer et d’être l’oasis dans le désert. Loin de s’arroger les honneurs en lien avec sa personne, il met en avant l’idée de famille et de groupe, car pour lui « on a besoin d’être tous ensemble ». « Ce Ballon d’Or, c’est individuel mais ça reste collectif » a-t-il renchéri avant de dédier son ballon d’or au peuple. « Pour moi, c’est le ballon d’or du peuple ! » conclut-il avec un sourire serein.
Ce Ballon d’Or, c’est individuel, mais ça reste collectif
Karim Benzema
Pour rappel, Karim Benzema a été formé à l’académie de l’Olympique Lyonnais qu’il intègre à 10 ans. Son premier contrat professionnel est signé en 2005. Le 15 janvier 2005, il est titularisé pour la première fois dans l’équipe A de l’OL face au FC Metz. Lors du mercato d’été 2009, Karim Benzema signe et pose ses valises au Réal Madrid. Karim Benzema, c’est un chapelet de distinctions individuelles et collectives. Ce ballon d’or est le tout premier de sa carrière. Et pourquoi pas un deuxième…