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Politique & société

Les jeunes militants politiques : Maxime Pignard, soutien de Valérie Pécresse, « la présidente de l’ordre et de la concorde »

Jusqu'au premier tour des élections présidentielles qui aura lieu le 10 avril prochain, La Loop se mobilise pour vous permettre de découvrir les jeunes qui militent pour les candidats. On échange avec eux autour de leur programme et de leurs mesures phares destinées aux jeunes. Pour ce premier entretien, rencontre avec Maxime Pignard, responsable des Jeunes Républicains du Doubs et conseiller municipal de Besançon.


Louise Jeannin et Hugo Petitjean
Le 12 mars 2022 à 17h33

L'interview en vidéo

Retranscription de l’interview

La Loop : Bonjour Maxime Pignard. Vous avez 22 ans, vous êtes conseiller municipal de Besançon et responsable des Jeunes Républicains du Doubs. En tant que mouvement jeune militant pour Valérie Pécresse, quel est votre but ?

Maxime Pignard : Alors le but, c’est évidemment de rassembler le plus grand nombre possible de jeunes, de la droite et du centre, pour soutenir notre candidate, Valérie Pécresse, à l’élection présidentielle. Donc nous sommes assez régulièrement sur le terrain pour convaincre l’ensemble des Français. Ma fonction, c’est principalement de convaincre les jeunes d’aller voter et, si possible, pour notre candidate.

LL : Quel est votre rôle en tant que responsable du mouvement ?

MP : C’est évidemment de mobiliser les jeunes par des actions de terrain, sur les réseaux sociaux. Actuellement, nous sommes à une centaine d’adhérents jeunes aux Républicains sur le département du Doubs. Mon but, c’est de les mobiliser, de les rassembler, et d’aller convaincre au quotidien de nouveaux jeunes de nous rejoindre, de venir à nos côtés.

LL : Est-ce que vous avez une estimation du nombre de personnes qui soutiennent Les Républicains dans le Doubs ?

MP : Nous savons à peu près combien il y a d’adhérents aux Républicains. En revanche, nous ne pouvons pas vous dire précisément combien de personnes soutiennent Valérie Pécresse dans le Doubs. Ça va bien au-delà des Républicains, donc les soutiens sont plus nombreux. En tout cas, ce que je peux vous dire, c’est que nous sommes à environ 1500 adhérents aux Républicains sur le département du Doubs depuis le début d’année.

LL : Quand on est représentant d’un mouvement politique, quel qu’il soit, est-ce qu’on se doit de connaître le programme de son candidat par cœur ?

MP : Alors le connaître par cœur, c’est compliqué, parce que le programme s’enrichit au fur et à mesure de la campagne présidentielle. Il y a des propositions qui peuvent évoluer au cours de la campagne en fonction du contexte. Mais en tout cas, il faut bien évidemment maîtriser les bases parce que, plus que connaître toutes les mesures et petites mesures dans le détail, il faut quand même qu’on réussisse à expliquer aux Français les grandes visions de ce que sera la France si notre candidate est élue dans 5 ans.

LL : Vous, personnellement, pourquoi vous soutenez Valérie Pécresse ?

MP : J’ai adhéré aux Républicains depuis que j’ai 17 ans (c’était il y a environ 5-6 ans). Je crois que la France a besoin d’un programme de droite. Beaucoup de gens nous disent que Macron est de droite, qu’il a fait les réformes que la droite n’a jamais pu faire, mais ce n’est pas vrai. Aujourd’hui, en matière de sécurité, le bilan est très mauvais. En matière d’économie, la France a une dette catastrophique, les charges sociales qui pèsent sur les entreprises sont, je crois, les plus élevées d’Europe… Je pense sincèrement que nos idées, les idées de la droite républicaine et du centre, sont les idées portées en majorité par les Français. Donc il faut que nous réussissions à faire entendre notre programme et à convaincre les Français que ce ne sont pas les autres candidats, Emmanuel Macron ou l’extrême droite, qui pourront relever le pays.

LL : Valérie Pécresse représente 25 % des parrainages en Franche-Comté, devant Emmanuel Macron qui n’a récolté que 9 % des signatures des élus franc-comtois. Même au niveau national, Valérie Pécresse est en tête et a récolté plus de 2500 signatures, loin devant Emmanuel Macron (1974 signatures). Vous vous attendiez à ce succès auprès des élus ?

MP : Alors, nous nous y attendions un petit peu, puisque aux élections locales, les Français ont fait confiance à la droite et au centre, aux Républicains et à ses alliés, pour gérer les collectivités. Aux dernières élections municipales, plus de 50 % des villes de plus de 20 000 habitants ont été remportées par des listes Les Républicains. Les régions et les départements sont, en grande majorité, dirigés par des élus de la droite et du centre. Donc ça n’est pas une surprise, finalement, que Valérie Pécresse se retrouve en tête des parrainages, parce que ce sont les élus locaux qui parrainent, et donc c’est une bonne nouvelle pour nous. Ça prouve que, si les Français font confiance à la droite et au centre pour diriger leurs collectivités, il n’y a pas de raison qu’ils n’en fassent pas de même pour gérer le pays.

LL : Pourquoi pensez-vous que Valérie Pécresse sera la meilleure pour s’adresser aux jeunes ? Que peut-elle proposer pour eux ?

MP : Nous constatons que le bilan d’Emmanuel Macron, notamment sur la jeunesse, est extrêmement mauvais. Le pourcentage de PIB dépensé par étudiant est en chute libre, notamment depuis François Hollande, et ça s’est accentué depuis l’arrivée d’Emmanuel Macron. Et ce n’est pas Marine Le Pen et Éric Zemmour qui vont adresser des propositions à la jeunesse. Eux, ils sont dans l’outrance, dans la démagogie. Nous leur laissons ce côté-là.

Valérie Pécresse a des propositions concrètes pour la jeunesse. J’en cite une, par exemple : la création d’une banque nationale des jeunes qui permettra aux jeunes qui, encore aujourd’hui, par manque de moyens financiers, n’osent pas forcément faire des études ou faire les études qu’ils souhaitent, de faire un prêt. Ce prêt ne sera remboursé par eux plus tard que s’ils gagnent plus de 2000 ou 2 500 € par mois suivant le montant du prêt. C’est une vraie garantie pour la jeunesse de pouvoir poursuivre et faire ses études sans avoir d’inquiétude sur l’aspect financier que leurs études pourraient entraîner pour eux. C’est une proposition parmi d’autres. Elle veut abaisser le permis de conduire le permis de conduire à l’âge de 16 ans, ou encore obliger les entreprises qui reçoivent des financements publics à accueillir des stagiaires tous les ans.

En tout cas, il y a une volonté chez Valérie Pécresse d’encourager les jeunes à s’engager sur le monde du travail et à permettre aux jeunes de faire face aux difficultés que nous rencontrons aujourd’hui.

LL : Les étudiants ont été relativement en détresse pendant cette crise sanitaire. Il était compliqué pour eux de se nourrir, de se loger… Contre ça, qu’est-ce que Valérie Pécresse propose concrètement ?

MP : Comme vous le savez, Valérie Pécresse a été ministre de l’Enseignement supérieur sous Nicolas Sarkozy. Elle est notamment l’auteure de la réforme des universités pour donner l’autonomie aux universités. Donc si elle est élue présidente de la République, elle va aller encore plus loin.

Concernant les jeunes, sur cette question, elle veut lancer un grand plan de construction de logements universitaires. Vous me parliez de la crise sanitaire et des difficultés que les jeunes ont pu rencontrer à cette occasion, elle va lancer un grand plan pour rendre plus facile l’accès aux soins, notamment aux soins psychologiques pour les jeunes étudiants. Parce que c’est un aspect de la santé des jeunes qui a été négligé depuis plusieurs dizaines d’années. Et nous nous sommes rendu compte avec cette crise sanitaire que c’était une question très importante pour la jeunesse.

LL : Maxime Pignard, vous êtes relativement jeune, vous avez 22 ans. Aux dernières présidentielles de 2017, 34 % des 18-24 ans se sont abstenus. 74 % se sont abstenus aux dernières législatives. Des chiffres qui montrent un désintérêt des jeunes pour l’élection. Selon vous, comment parvenir à concerner les jeunes qui se disent aujourd’hui « la politique, ça ne m’intéresse pas » ?

MP : À court terme, dans le cadre de cette campagne présidentielle, je ne pense pas qu’il y ait de réponse magique au faible taux de participation des jeunes aux élections. Je pense que pour ramener les jeunes aux urnes, il faudrait que le ou la prochain(e) président(e) de la République, et les élus après leur élection, mettent concrètement en œuvre leur programme. Il faut que ça ait des conséquences concrètes sur la vie des gens. Aujourd’hui, quand nous discutons avec les jeunes et l’ensemble des citoyens, nous constatons que ce n’est pas vraiment la politique qui ne les intéresse plus, mais les politiques. Parce que, finalement, ils ont l’impression qu’avec la droite ou la gauche, c’est toujours la même chose. Il n’y a pas de conséquences concrètes sur leur vie.

LL : Mais Valérie Pécresse tiendra ses promesses ?

MP : Pour moi oui, évidemment ! C’est la seule à aller dans les petites mesures très concrètes et ça lui est reproché parfois. Je pense que c’est la seule candidate qui a un programme riche, complet qui, concrètement, vont avoir des incidences sur la vie quotidienne des gens. Et c’est en ça que je pense que le programme de Valérie Pécresse est le meilleur. Parce que, contrairement à d’autres candidats, nous sortons des grandes phrases, des grands slogans et nous allons vraiment dans le détail chercher les mesures qui auront un impact concret.

LL : Pouvez-vous nous citer trois mesures phares du programme de Valérie Pécresse qui vous semblent les plus intéressantes ?

MP : Oui, le triptyque : Libérer, Protéger, Rassembler.

« Libérer », c’est-à-dire libérer les entreprises et libérer les travailleurs de toutes les contraintes qu’ils rencontrent, en levant les charges sur les entreprises, en baissant le nombre de fonctionnaires, ce qui permettra de faire des réformes pour abaisser les impôts, les charges sur les entreprises et sur les travailleurs.

« Protéger », c’est-à-dire recruter 50 000 fonctionnaires dans le secteur de la santé, de la justice, de la police et de l’éducation. Puisque aujourd’hui, nous constatons qu’il y a un réel problème sur ces secteurs.

Et enfin « Rassembler ». Valérie Pécresse proposera des mesures fortes pour les entreprises, la sécurité des Français et le respect des Français. Valérie Pécresse, ce sera la présidente de l’ordre et de la concorde. C’est-à-dire que, peu importe les différences entre les citoyens, il faut réussir à unir tout le monde, au moins à entrainer tout le monde derrière une présidente, un gouvernement et des réformes. Et c’est ce qui a manqué à ce quinquennat.

LL : Vous dites que Valérie Pécresse veut que les citoyens puissent être égaux entre eux. Mais elle était fermement opposée au mariage pour tous. Est-ce que ce n’est pas un petit peu contradictoire ?

MP : Elle était effectivement, comme toute la droite à l’époque, opposée au mariage pour tous. Maintenant, il y a 10 ans qui ont passé. Aujourd’hui, et elle l’a déjà dit à plusieurs reprises, les évolutions de la société font que ce serait impensable de revenir là-dessus et personne ne le souhaite, je pense, aujourd’hui. Je pense qu’il n’y a plus trop de polémique à ce sujet, elle ne reviendra évidemment pas sur le mariage pour tous. C’est quelque chose qui est aujourd’hui totalement rentré dans la société.

LL : Et concernant les autres droits des personnes LGBT, comme la PMA ou la GPA ?

MP : Concernant la PMA, il me semble que lorsque le gouvernement a fait passer son projet de loi, elle ne s’y est pas opposée. Concernant la GPA, c’est une question beaucoup plus complexe, puisque ça va au-delà d’une simple question du droit des personnes LGBT. On parle quand même, peut-être, d’une marchandisation du corps de la femme. D’ailleurs, je crois que les oppositions à la GPA vont bien au-delà de la simple droite. Même à gauche, certains sont opposés. Je pense qu’on s’éloigne du débat sur les droits des personnes LGBT, mais que c’est vraiment une question de société et une question de vision de la société que tout le monde n’est pas obligé de partager.

LL : Certains jugent que Valérie Pécresse en fait un peu trop, dans ses apparitions médiatiques, dans ses meetings… On sait qu’elle a été coachée par des comédiens. Quelle est votre position sur le sujet ?

MP : Le souci, c’est que nous sommes dans une élection présidentielle, particulièrement en France en ce moment, où nous avons l’impression que ce qui ressort dans les médias, davantage que les propositions de fond, ce sont les slogans chocs, voire les outrances de certains candidats. Donc, c’est compliqué pour notre candidate Valérie Pécresse, d’autant plus que nous sommes quand même un peu pris en étaux entre Emmanuel Macron, Éric Zemmour et Marine Le Pen, qui cherchent à aspirer notre électorat. Dans ces conditions, il est compliqué de se faire entendre. Pour cela, il est nécessaire, malheureusement, de devoir parfois sortir des slogans un peu chocs. Mais je trouve que, comparée aux autres candidats, Valérie Pécresse est quand même la candidate qui fait aussi le plus de propositions sérieuses et détaillées dans les médias.

LL : Valérie Pécresse a remporté la primaire Les Républicains face à Eric Ciotti. Comment ça marche concrètement dans ces cas-là ? Est-ce que Valérie Pécresse va reprendre des idées d’Eric Ciotti ?

MP : Valérie Pécresse a été désignée par le Congrès des Républicains, donc c’est elle la candidate et c’est son programme qu’elle va appliquer si elle est élue. Après, évidemment que pour gagner une élection, il faut rassembler son camp et rassembler les Français. Donc évidemment qu’elle va reprendre certaines propositions d’Eric Ciotti, mais peut-être aussi de Xavier Bertrand, de Michel Barnier, voire d’autres personnalités de la droite et du centre qui n’auraient pas été candidates au Congrès. Il faut rassembler son camp au Congrès, rassembler les Français, donc il faut élargir le programme, bien entendu.

LL : Dans le programme de Valérie Pécresse, on trouve la mesure suivante : « Créer une peine complémentaire d’interdiction des réseaux-sociaux pour les personnes condamnées pour harcèlement ou cyber-harcèlement ». Comment la France va-t-elle pouvoir concrètement contraindre les réseaux-sociaux à fermer des comptes et à mettre en application cette disposition d’interdiction, étant donné que la plupart des réseaux-sociaux ne sont pas français, voire pas européens ?

MP : C’est évidemment quelque chose qu’il faudra travailler au niveau européen et avec les entreprises concernées, comme Twitter, Facebook ou Instagram. Mais aujourd’hui, plus personne, même avec des pseudos, n’est anonyme sur Internet. En travaillant avec les entreprises, avec les services de police qui peuvent remonter les adresses IP, on va pouvoir mettre en place cette disposition à terme. Je ne dis pas que ce sera parfait et que l’on y arrivera pour tout le monde. C’est évident que ce sera un travail à mener avec les entreprises concernées et les services de police.

LL : Merci beaucoup Maxime Pignard d’avoir été le premier invité de ce rendez-vous. On vous souhaite bon courage. À bientôt !

© Aymeric Guillonneau

Les engagements phares de Valérie Pécresse

Études / pour les jeunes

  • Ouvrir les bibliothèques étudiantes 24h/24 et 7j/7
  • Transformer le RSA jeune d’Emmanuel Macron en Revenu Jeune Actif : 670 €/ mois pour les jeunes qui se formeront dans les métiers en tension
  • Créer une banque nationale des jeunes pour assurer le financement des études pour tous ainsi que des projets professionnels et entrepreneuriaux
  • Création de 10 000 postes supplémentaires d’enseignants, surveillants, chefs d’établissement sur la durée du mandat
  • Abaisser l’âge de passage du permis de conduire à 16 ans

Santé

  • Diviser par deux, d’ici la fin du quinquennat, le délai moyen pour obtenir une consultation chez un médecin
  • Créer 25 000 postes de soignants à l’hôpital
  • Rendre effective l’interdiction de l’accès à la pornographie pour les mineurs en contrôlant l’identité en ligne

Social

  • Des quotas d’immigration seront votés chaque année au Parlement
  • La fin de l’automaticité du droit du sol : des preuves de maîtrise de la langue et de respect des valeurs de la République seront exigées.
  • F Hollande a privé d’allocations familiales beaucoup de familles des classes moyennes. V. Pécresse rétablira des allocations familiales pour toutes les familles
  • La natalité a baissé de 10 % en 10 ans. V. Pécresse propose une prime de 900 € versée chaque année aux familles, de la naissance du 1ᵉʳ enfant jusqu’à ses 18 ans
  • Valoriser l’engagement bénévole par des bonifications pour le calcul des annuités de retraite
  • Augmenter les salaires nets de 10% pour tous ceux qui touchent moins de 2 800 € par mois
  • Libéraliser le temps de travail

Sécurité

  • Des « brigades coup de poing » dans les quartiers difficiles combinant police, justice, fisc et armée si nécessaire
  • Abaisser la majorité pénale à 16 ans
  • Consacrer 5 milliards d’euros pour moderniser l’action de nos forces de l’ordre
  • Accorder 9 milliards d’euros aux tribunaux
  • Construire 20 000 places de prison
  • Créer une peine complémentaire d’interdiction des réseaux sociaux pour les personnes condamnées pour harcèlement ou cyber-harcèlement
  • Améliorer les droits des propriétaires pour que les squatteurs soient expulsés dans les 48h


Louise Jeannin et Hugo Petitjean

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